Pharmacopée culinaire

Graines de céleri. Bien que le céleri apporte des fibres et rende salades et sandwichs plus croustillants, la graine est beaucoup plus riche en fer et en vitamines A, B et C, ces graines sont utilisées essentiellement comme diurétique pour débarrasser le corps d’un excès d’eau. Les herboristes les utilisent pour faire baisser la tension artérielle. Elles sont donc très utiles après des séances de musculation très intenses. Elles sont également incorporées dans des préparations à base de plantes contre le syndrome prémenstruel afin d’atténuer la bouffissure temporaire qui accompagne la menstruation.

Ciboulette. Elle contient une substance appelée allium, à action antibactérienne, commune aux oignons et aux poireaux et dont l’effet est tellement puissant que le célèbre chercheur Louis Pasteur, à qui l’on doit la pasteurisation du lait, avait déclaré que les oignons et la ciboulette étaient des antibactériens. Le goût de la ciboulette est proche de celui de l’oignon quoique moins fort. Elle accompagne très 1 bien les blancs d’œufs brouillés et les soupes « on peut également l’incorporer à de la crème aigre à 0 % M, G que l’on versera sur une pomme de terre cuite au tour.

Aneth. Bien sûr, on pense tout de suite à son utilisation comme condiment, car on a eu recours au fenouil bâtard pour conserver de tout, depuis les légumes jusqu’à la viande. La raison est que l’aneth est un agent de conservation naturel. De plus, certains y voient le traitement naturel parfait pour les troubles digestifs. Mâcher une demi-cuillerée à café d’aneth dissipera l’haleine la plus mauvaise et on dit que l’absorption de graines écrasées favorise merveilleusement la digestion des protéine en décontractant les muscles lisses de l’appareil digestif

Ail. Non seulement l’ail est couramment employé pour rehausser le goût des mets italiens, asiatiques et orientaux, mais il a aussi des vertus pour la santé. Il a d’abord une action bénéfique sur le plan cardio-vasculaire. On dit qu’il fluidifie le sang, ce qui améliore la circulation et peut améliorer le taux de cholestérol en augmentant à la fois celui du HDL, le « bon » cholestérol et en abaissant celui du LDL ou « mauvais » cholestérol. Néanmoins, comme les quantités à consommer quotidiennement sont assez élevées, il vaut mieux mâcher de l’aneth pour éliminer l’odeur puissante de l’ail que vous aurez mis dans vos plats !

Gingembre. Le conte des frères Grimm, Hansel et Gretel, était tellement populaire qu’il est parvenu jusqu’à mon village natal en Amérique du Sud. Non seulement nous étions terrifiés par la sorcière, mais nous cherchions à imaginer l’effet que cela ferait de s’échapper d’une maison de pain d’épices en la dévorant. Auiourd’ nui, en raison de sa saveur prononcée, épicée et sucrée, i’utilise le gingembre pour rehausser le goût de la viande et du poulet. Depuis une centaine d’années, le gingembre est utilisé pour empêcher le mal des transports et calmer les nausées. Peut-être votre mère vous a-t-elle lait prendre, un jour, une boisson gazeuse au gingembre pour le plus grand bien de votre estomac ?

Origan. N’est-ce pas là la plante dont on se sert pour préparer les garnitures de pizzas et autres mets italiens ? Bien sûr ! Mais saviez-vous qu’on l’a également toujours utilisé pour ses propriétés antitussives ? Cette plante à l’arôme agréable et puissant contient du thymol qui peut fluidifier les sécrétions bronchiques et favoriser l’expectoration. Diluez-en deux cuillerées à café dans une tasse d’eau, faites chauffer et buvez la préparation à petites gorgées.

Persil. Il décore immanquablement votre assiette dans les restaurants. C’est une plante aux usages multiples qui a été utilisée comme diurétique puissant pour abaisser la tension artérielle bien avant l’invention des hypotenseurs. Il contient également de la chlorophylle, ingrédient actif utilisé dans certains bonbons destinés à rafraîchir l’haleine. Autre fait intéressant: il peut combattre des réactions allergiques en inhibant la production d’histamines, ces substances nocives qui envahissent le sang en cas d’inhalation de pollen ou de poussière. Deux cuillerées à café de persil par jour dans la nourriture ou dans de l’eau chaude devraient contribuer à prévenir les allergies.

Romarin. À cause de sa senteur distincte et fortement boisée, le romarin sera employé avec modération. Une cuillerée à café pour un gros poulet ou un plat à base de viande devrait suffire. Autrefois, on s’en servait comme agent de conservation pour les viandes pour éviter le développement des bactéries.

Sauge: Comme les plantes qui précédent, la sauge est utilisée depuis des siècles et, comme de nombreuses épices culinaires, elle conserve bien les aliments. Mais, sur le plan thérapeutique, elle est surtout connue pour traiter le mal de gorge. Elle contient des tanins qui ont une action astringente. Se gargariser avec un mélange de 2 cuillerées 1 à café de sauge diluée dans de l’eau chaude soulage non seulement le mal de gorge, mais fortifie également les gencives. La sauge parfume agréablement les aliments et a aussi des vertus antibactériennes. Elle peut fluidifier les sécrétions bronchiques et favoriser l’expectoration. Mélangez-la à du bœuf extra-maigre pour en relever le goût.

Thym. C’est l’ingrédient de base de ces pommades que l’on applique sur la poitrine en massage prolongé en cas de rhume et de toux. Avant que celles-ci ne deviennent populaires, la plante était bouillie puis prise sous forme de boisson chaude pour fluidifier les sécrétions qui encombrent les bronches congestionnées, bien sûr, le thym se marie heureusement avec les tomates, l’ail, le vin, les oignons et les poivrons si communs à de nombreux plats méditerranéens.

Curcuma. C’est le safran, épice favorite utilisée pour faire le curry. En fait, il contribue à la couleur jaune de nombreux mets indiens. Vénéré dans la médecine ayurvédique comme remède de la jaunisse (maladie du foie) , on le retrouve maintenant dans les préparations homéopathiques destinées à prévenir les problèmes hépatiques, une pincée de safran donnera un goût tout à fait exotique à du riz ordinaire.